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L’arrestation de plusieurs magistrats et militaires turcs, accusés d’avoir intercepté une cargaison d’armes à destination des extrémistes en Syrie, fait la lumière sur le soutien apporté par la Turquie aux groupes terroristes et sur son rôle dans la poursuite de la guerre en Syrie.

En dépit de la montagne d’indices et d’informations pointant le rôle de la Turquie dans la guerre syrienne, Ankara a toujours nié apporter un soutien matériel aux groupes extrémistes, qui sèment la mort et la désolation en Syrie.

Pourtant, depuis le début des événements, le gouvernement syrien dénonce le rôle de premier plan joué par son voisin du nord dans la vaste entreprise de déstabilisation qui vise le pays. Selon Damas, ce rôle dépasse largement le domaine politique et englobe un soutien logistique, une expertise militaire fournie par les services de renseignements et l’armée turcs, et des livraisons massives d’armes de tout calibre.

En novembre 2014, un rapport établi par l’Equipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions de l’Onu à l’attention des membres du Conseil de sécurité a affirmé que la plupart des armes transférées clandestinement aux terroristes de «Daech» et au «Front al-Nosra» l’ont été via le territoire turc.

Les armes et munitions viennent de dépôts de matériel des années 1980 et 1990, ainsi que de stocks plus récents. La plupart des articles ont été soit pris aux forces armées irakiennes ou (dans une moindre mesure) syriennes, soit été livrés clandestinement à Daech ou au Front Al-Nosra, principalement par des filières transitant par la Turquie», indique le rapport.

Appui militaire direct

Sans cette aide précieuse, les extrémistes auraient depuis longtemps été écrasés par l’armée syrienne. La Turquie a même joué un rôle direct dans la prise de la ville à majorité arménienne de Kassab, au nord-ouest de la Syrie, début 2014, et celles de Idleb et Jisr al-Choughour, en avril dernier. A Kassab, l’artillerie turque a assuré une couverture aux terroristes, qui ont utilisé le territoire turc comme point de départ pour attaquer cette paisible localité.

A Idleb, les extrémistes acheminaient des renforts des camps d’entrainement installés en Turquie même. Toute ces attaques sont coordonnées par une salle d’opération militaire, basé à Adana.

Damas a d’ailleurs accusé la Turquie d’avoir aidé directement «al-Nosra» et ses alliés «Ahrar al-Cham» dans leurs offensives menées au nord de la Syrie. «Les attaques qui ont visé dernièrement la ville de Jisr al-Choughour et la localité de Chtabrak (province d’Idleb) et celles d’avant menées contre les villes d’Alep, Kassab et Idleb, se sont faites grâce à un soutien logistique direct de la part de la Turquie», a accusé le ministère syrien des Affaires étrangères dans une lettre envoyée au Conseil de sécurité des Nations unies et au secrétaire général Ban Ki-mon.

Récemment, la Turquie a joué un rôle de premier plan dans la création de ladite «armée de la conquête» (Jaych al-Fateh), une coalition de groupes extrémistes aux obédiences turco-saoudo-qataries, dont la colonne vertébrale est le «Front al-Nosra», la branche syrienne d’«Al-Qaïda».

En outre, la Turquie constitue le principal pays par lequel transitent les milliers de terroristes venus du monde entier, et qui vont grossir les rangs d’«Al-Qaïda», de l’organisation «Etat islamique» et des autres groupes extrémistes.

Le nombre de terroristes qui seraient passés par la Turquie pour se rendre en Syrie ou en Irak s’élèverait, selon des sources de sécurité, à plus de vingt-cinq mille. Même la presse occidentale, citant des sources des renseignements européens et américains, met en exergue le rôle de la Turquie.

Malgré ces faits Ankara s’obstine à nier, souvent avec véhémence, les agissements qui lui sont attribués. Mais après une affaire de saisie d’armes qui défraie la chronique en Turquie, il n’y a plus de place pour le doute.

Magistrats et soldats arrêtés

En effet, début mai, un tribunal turc a ordonné l’arrestation de quatre procureurs et d’un officier de l’armée dans cette affaire de saisie de livraison d’armes à destination de la Syrie l’an dernier.

Les quatre procureurs avaient d’abord été mutés puis suspendus après avoir ordonné la fouille de plusieurs camions et bus dans les provinces d’Adana et Hatay, frontalières de la Syrie, en janvier 2014, parce qu’ils les suspectaient de contrebande de munitions et armes à destination de la Syrie.

Il est apparu ensuite que les camions saisis étaient en réalité des véhicules de l’Agence de renseignements nationale (MIT) livrant des armes aux extrémistes syriens.

Embarrassé, le gouvernement turc a imposé un silence médiatique, y compris sur Facebook et Twitter, interdisant la publication des documents concernant l’affaire de la saisie d’armes.

La police a placé en garde à vue deux des procureurs, Souleiman Bagriyanik et Ozcan Sisman, dans leurs résidences d’Antalya et Adana. Les deux autres magistrats s’appellent Aziz Takci et Ahmet Karaca. «Nous venons de vivre une nuit qui a vu la loi bafouée et l’ordre des choses renversé», a déclaré M. Bagriyanik, ancien procureur général d’Adana, alors qu’il était détenu par la police.

«Je suis détenu maintenant uniquement parce que je n’ai pas suivi les menaces et l’ordre de M. le ministre: ‘Ne fouillez pas les camions’, et n’ai pas empêché mes collègues de le faire. Que puis-je dire de plus?», a-t-il poursuivi. «Les lois sont là. C’est mon travail de faire appliquer les lois».

Les services de sécurité ont également arrêté le colonel Ozkan Cokay, parce qu’il était le plus haut gradé dans la région au moment de la saisie des camions de contrebande d’armes.

Le 17 mai, nouveau rebondissement. Sept militaires sont inculpés et placés en détention provisoire.

Début avril, dix-sept militaires avaient déjà été écroués dans le cadre de la même affaire. Ils avaient été inculpés de «complot contre le gouvernement» uniquement pour avoir arrêté et fouillé les fameux camions du service de renseignement turc.

Au total, 55 personnes, des magistrats, des soldats et des policiers, ont été arrêtées dans le cadre de ce scandale, uniquement parce qu’ils étaient en train de faire leur devoir.

A travers ces agissements, le gouvernement turc se rend coupable de la violation de la résolution 2199 du Conseil de sécurité et des résolutions précédentes, interdisant tout soutien, y compris financier, à «al-Nosra» et «Daech», qui sont nommément cités.

Le moment n’est-il pas venu de demander des comptes à Recep Tayyeb Erdogan et à son gouvernement?

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SOURCES:
Alahednews
Arretsurinfo
Submitted by 
The real SyrianFreePress.NETwork at:
https://syrianfreepress.wordpress.com/2015/05/24/turquie-terroriste/

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